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Face à la menace de fermeture de nombreux services d’urgences cet été, les infirmiers libéraux craignent d’être plus que jamais la première – et seule – alternative pour les soins de premier recours. L’URPS Infirmiers Libéraux Auvergne-Rhône-Alpes réclame une juste reconnaissance des pouvoirs publics et émet une proposition concrète.

 

Éraflures consécutives à une chute à vélo, brûlure lors d’une soirée barbecue, extraction d’une écharde ou d’une tique logée sous la peau… L’été génère son lot de traumatismes et de désagréments. Problème, dans la plupart des cas, les victimes ou leur entourage se rendent directement aux urgences les plus proches. Conséquence, un engorgement systématique du service au détriment d’une prise en charge rapide des cas graves, parfois vitaux.

« Cette triste réalité est d’autant plus inquiétante que l’été s’annonce brûlant dans les services d’urgences de la région compte tenu de la pénurie de personnel et des déserts médicaux. Certains services vont travailler à flux tendus. D’autres risques de fermer en période estivale faute de ressources humaines pour traiter les entrées », souligne Philippe REY, président de l’URPS Infirmiers Libéraux Auvergne-Rhône-Alpes.

 

Reconnaitre et financer les consultations des soins de premier recours pour les infirmiers libéraux.

 

Dans la perspective d’un été cauchemardesque, l’Union Régionale IDEL AURA tire donc la sonnette d’alarme et milite pour solution facile à mettre en œuvre : obtenir la reconnaissance et le financement des consultations des soins de premier recours. Une proposition simple et efficace pour soulager les services d’urgences et traiter de manière fluide les soins de premier recours. « C’est déjà souvent le cas sans la moindre rétribution. L’été, les cabinets infirmiers ne ferment pas car ils assurent la continuité des soins 7jrs/7 », exprime Catherine JAMET, trésorière de l’URPS infirmiers

 

L’infirmier libéral doit donc devenir aussi un référent pour certains soins de premier recours. L’URPS attend donc une juste reconnaissance de l’État pour que l’infirmier libéral puisse facturer toutes ces consultations infirmières et contribuer ainsi à améliorer notre système de santé et répondre aux besoins des usagers de la santé.

 

Deux initiatives prometteuses dans l’Isère et la Loire

 

Dans cette optique, l’URPS infirmiers Auvergne Rhône-Alpes s’est investie dans deux parcours de soins avec les Centres 15 de l’Isère et de la Loire.

 

  • En l’Isère, avec le concours de l’ARS et de l’assurance maladie, l’URPS Infirmiers et le CHU de Grenoble ont initié une coordination dans le domaine de la PDSA avec le concours des deux organes de régulations : médicale (Service d’Accès aux Soins) et infirmière (Service Infirmier d’Orientation). Objectif : apporter dans le pays Voironnais une réponse par une équipe d’infirmiers effecteurs libéraux aux besoins de visites non programmées à domicile pour les personnes qui ne peuvent se déplacer dans une Maison Médicale de Garde ou chez un médecin généraliste.

 

  • Dans la Loire, un projet est en cours d’écriture pour apporter une réponse qualitative et efficiente à la demande de soins non programmés en ambulatoire qui arrive au centre 15. Cela vise à améliorer à la fois le parcours de soins du patient et le temps médical. La régulation médicale du Centre 15 pourra déclencher une visite infirmière de « l’Évaluation Médicale après Élimination des Critères de Gravité » au domicile du patient, assurant ainsi à chaque patient une réponse médicale adaptée à la demande de soins non programmés.

 

 

Cf notre communiqué de presse du mois de mars 2022 :

https://urps-inf-aura.fr/deserts-medicaux-quatre-propositions-chocs-des-infirmiers-liberaux-auvergne-rhone-alpes-au-futur-president-de-la-republique/

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