Un cancer du sein suivi de mastectomie est fréquemment ressenti comme une double peine par les patientes. Afin de limiter l’impact visuel et moral, certaines patientes recourent à la reconstruction du sein. Cependant, le chirurgien travaille le volume sans systématiquement s’attacher au dessin de l’aréole mammaire.
La dermopigmentation réparatrice
Pour reprendre le pouvoir sur un corps malmené par la maladie, certaines patientes souhaitent retrouver une jolie poitrine et demandent alors un tatouage médical. Il consiste à dessiner un mamelon et une aréole sur le sein reconstruit. Ce dernier est réalisé par un médecin, un chirurgien plasticien ou un infirmier formé aux techniques de dermopigmentation. Généralement réalisé à l’hôpital, en clinique ou en cabinet médical, le tatouage médical est effectué à l’aide d’un dermographe. Moins douloureux qu’un tatouage classique, il est également moins durable car il s’estompe au bout de 3 à 5 ans.
Il est pris en charge par la Sécurité Sociale.
Il existe également une alternative plus durable avec le tatouage 3D du téton comme pratiqué par Alexia Cassar, formée aux Etats-Unis. Son parcours de chercheur en hématologie a été bousculé par la leucémie de sa fille âgée de 10 mois. S’en suivent de longs mois dans les services de cancérologie et l’envie de contribuer aussi à la réparation des corps des femmes opérées. Aujourd’hui, son salon tatoue en 3D mamelon et aréole avec une large gamme de pigments, adaptés à la carnation de chacune et dure aussi longtemps qu’un tatouage classique.
Certains centres esthétiques et salons de tatouage accueillent également les femmes opérées qui se réapproprient leurs corps en choisissant plutôt un tatouage artistique. On est alors plus dans la démarche de sublimer une partie du corps.
Le tatouage 3D ou artistique sur une poitrine reconstruite ne bénéficient pas de prise en charge de l’Assurance Maladie.
#TATOUAGEMEDICAL
+ d’infos https://www.ameli.fr/rhone/assure/sante/themes/cancer-sein/traitements
