Au lendemain du dépôt d’une proposition de loi sur le « bien vieillir », l’URPS Infirmiers Libéraux Auvergne-Rhône-Alpes entend se battre pour faire de l’infirmier libéral le futur référent en matière d’autonomie et de dépendance. Arguments à la clé.
A l’heure où la loi sur le « Bien Vieillir » est en discussion à l’Assemblée Nationale, l’URPS Infirmiers Libéraux Auvergne-Rhône-Alpes annonce son intention de prendre une part active aux débats afin de faire de l’IDEL le futur référent en matière d’autonomie.
« Témoin et acteur du bien vieillir à domicile, l’infirmier libéral est déjà très impliqué dans le cadre du Plan National de Prévention des Chutes. D’autre part, nous avons apporté nos contributions jusqu’au ministère de la Santé et de la Prévention afin de nourrir la réflexion sur cette problématique sociétale majeure. A l’ère où tout à chacun est désireux de rester chez soi, la politique du Grand Age nécessite de s’orienter vers les choix de vie exprimés par la population », explique Philippe Rey, président de l’URPS Infirmiers Libéraux Auvergne-Rhône-Alpes.
Au cœur des discussions des parlementaires, la notion du « bien vieillir » exprime la volonté gouvernementale de faire de la politique du grand âge et de l’autonomie une cause nationale. Une louable intention que l’URPS Auvergne-Rhône-Alpes soutient avec enthousiasme… et un bémol : que l’infirmier libéral soit donc à l’avenir considéré comme le référent pour le parcours de nos aînés, en lien avec les acteurs sanitaires, médico-sociaux et sociaux. « Outre leur proximité, leur savoir clinique et leur savoir-faire du bien vieillir à domicile, les Infirmiers libéraux présentent toutes les garanties pour devenir les chefs de file de cette future loi : neutralité intellectuelle, organisation des prises en charges, connaissance des ressources du territoire, capacité d’adaptation, mise en œuvre de la démocratie sanitaire », souligne Louise Ruiz, vice-présidente de l’URPS Infirmiers Libéraux Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour relever ce défi, l’Union Régionale propose que la personne senior désigne son infirmier référent. Une fois agréé, ce dernier devra remplir plusieurs missions clairement identifiées :
– Pour l’informer en amont des décisions stratégiques qu’elle doit prendre.
– Pour garantir son parcours de vie et de santé.
– Pour détecter repérer et orienter vers les professionnels appropriés.
– Pour garantir la défense de ses droits et la bientraitance.
– Pour être le relais des autres professionnels en intersectoriels et les centres de ressources territoriaux.
Un tel dispositif permettra ainsi à l’infirmier référent de se mouvoir dans un continuum prévention/réhabilitation. Dans cette perspective, il sera déclaré à l’Assurance Maladie avec un rôle bien défini : « Clé de Voûte » du bien vieillir chez soi. La CNAM assurera la prise en charge financière de cette prestation pour l’assuré.
Un tel concept impliquant tous les partenaires et acteurs territoriaux a fait l’objet d’un large consensus lors du Premier Colloque Régional Infirmier organisé à Lyon, en juin 2022, autour de la thématique : « L’Infirmier Libéral Référent : porte d’entrée d’accès aux soins et à la prévention de proximité ».
De fait, qui mieux que l’infirmier libéral, présent régulièrement au domicile des seniors, peut appréhender avec justesse leur état et orienter au mieux leur fin de vie ? Qui mieux que l’IDEL peut gérer au cas par cas, avec lucidité et réalisme, la possibilité – ou non – de maintenir la personne âgée à son domicile ? Cette opportunité doit être saisie par les parlementaires. C’est en tout cas le sens du combat qu’entend mener l’URPS Infirmiers Libéraux Auvergne-Rhône-Alpes.
A SAVOIR
L’Union Régionale des Professionnels de Santé Infirmiers Libéraux Auvergne-Rhône-Alpes représente et accompagne les 13 500 infirmiers libéraux répartis sur douze départements de la région. urps-inf-aura.fr
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