Un bilan sur cette crise en 2 teintes
Un premier ressenti de solidarité. La crise du COVID a permis de mettre en lien les professionnels de santé d’un même secteur.
Grace à notre (énorme) travaille conjoint entre kiné, orthophoniste et infirmiers nous avons pu ressencé tout d’abord tous les pro (surtout infirmiers dans un premier temps) du secteurs (via les pages jaune car la sécu a refuser de nous donner un listing !). Nous les avons tous joint au téléphone pour faire un point sur la situation des professionnels du secteur.
Nous avons pu voir que tous les infirmiers vivaient une situation de stress intense non pas à cause d’une surcharge de travaille mais plutôt dû à l’inconnu et au manque cruel de matériel. Tous les infirmiers se sentaient en insécurité totale ce qui faisait que nous avons vécu de l’agressivité de certains.
Grace encore à la solidarité : des entreprises de notre secteur, des municipalités, des collectivités, des particuliers nous avons pu récolter beaucoup de matériel. Ceci nous a permis de faire très rapidement (le 26 Mars) une distribution d’un minimum à chaque infirmier et médecin : gel hydroalcoolique, 100 gants, des blouses à usage unique (10 environ), des charlottes, des surchaussures, masques FFP2, masques chirurgicaux.
Tout n’a pas été donné ce qui a permis par la suite de répondre aux infirmiers qui faisaient des suivit de patients COVID et l’élaboration de plus de 400 « kit d’intervention » composé d’une blouse ou combinaison , de 2 paires de gants, d’une charlotte, d’une paire de surchausse, d’un sac poubelle. Ceux-ci permettait de faire une visite chez un patient COVID.
Nous avons pu aussi mettre en place un DRIVE prélèvement sur un site de la commune de Vaugneray géré par les infirmiers libéraux en collaboration avec le laboratoire de Craponne. La CPTS fournissait tout le matériel de protection. Ce projet a connu beaucoup de désagrément et très peu d’aide des autorités (sécu, syndicats par exemple). En effet pour que ce type de projet soit faisable il fallait 2 professionnel sur chaque stand : un préleveur et un administratif. Etant payé à l’acte seul le préleveur pouvait facturer l’acte. Le laboratoire n’étant pas en capacité de nous fournir des adminitratifs les infimiers ont du travaillé bénévolement (car aucun autre pro de santé n’a accepté de la faire au sein de la CPTS). La diminution de la tarification à AMI 3,1 a été un coup dure pour la motivation de chacun. En effet nous étions dehors avec la pluie, le vent, le froid pendant 2 heures. Nous acceptoon sd efaire du bénévolat sur un temps de soin et voilà comment nous sommes récompensé par nos syndicats parce que comble de l’idiotie ceci a été demandé par le FNI !!!! TOP !!!
Le Drive a été tenu pendant 3 semaines sur le site puis nous avons basculer sur le labo car les demandes n’étaient pas très importantes mais se sont toujours les infirmiers libéraux qui font les prélèvements.
Voilà comment nous tombons dans la 2e teinte du bilan.
Où est la reconnaissance pour ces infirmiers de ville qui ont donner de leur compétences, de leur temps et de leur énergie à des projets solidaires ?
Où est la reconnaissance pour ces infirmiers libéraux qui ont tenu à bout de bras leurs patients chroniques angoissé par la solitude ??
Où est la reconnaissance pour ces infirmiers qui jours après jours sont allé voir des gens malades sans protection ?
Comment ce serait passé la crise sans les infirmiers libéraux ?
Sommes nous rentré dans le « plan COVID » ou sommes nous totalement invisibles ?
Comment garder la motivation de ces professionnels de santé qui ne sentent aucune reconnaissance des instances sur leur capacité à gérer des situations de crise.
Myriam Grava infirmière libérale.