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Santé - Prise en charge

Qualité et sécurité des soins

FAIRE DIRE  Mis en ligne le 06 avr. 2016

Un outil pour améliorer la communication entre les professionnels de santé et les usagers.

Il s’inspire des outils internationaux existants nommés : Teach-back, Show-me ou Closing-the loop. C’est un outil de communication basé sur la reformulation par le patient de l’information donnée par le professionnel de santé. Son utilisation permet de s’assurer que les informations et les consignes reçues par le patient sont bien prises en compte et retenues. L’outil comporte 3 étapes successives : Expliquer – FAIRE DIRE – Réexpliquer si nécessaire (Amalberti  2013).

En effet, il existe des difficultés pour les patients à comprendre les explications médicales. En France, selon l’observatoire des inégalités, 29 % de la population détient, au mieux, le niveau certificat d’études primaires, de même, aux États-Unis  20 % de la population a un niveau de lecture de type CM2 et la moyenne nationale correspond plutôt à un niveau équivalent à la 5ème– 4ème (Rudd et al 2005, NPSF 2011). Or les termes médicaux réclament plutôt un niveau de seconde et les difficultés de compréhension peuvent encore être aggravées par le vieillissement et la dégradation des capacités sensorielles (Rapport du  Center for Health Policy Research 2007).

La littérature est abondante à propos de l’impact sur la santé de l’aptitude des patients à lire et à comprendre les informations et les documents médicaux afin de pouvoir les utiliser et les appliquer à leur propre situation (health literacy).

L’explication simple, l’adhésion, la participation et la reformulation sont des outils essentiels pour lutter contre ces difficultés.

Faire plus simple, plus court, et demander systématiquement une reformulation pour évaluer la compréhension sont les trois facteurs de succès préconisés par les programmes qui améliorent l’adhésion du patient et luttent contre les inégalités sociales (Sheridan et al 2011).

Il a été montré que les patients à qui on expliquait et demandait de reformuler ce qu’ils avaient compris, avaient une bien meilleure mémorisation des informations essentielles, par rapport à ceux qui n’en avaient pas bénéficié (Bertakis et al 1977).

En 2001, un rapport de l’Agency for Healthcare Research and Quality (AHRQ) a porté sur les actions qui devaient être priorisées pour la sécurité du patient. L’explication et l’information au patient constituaient une des 11 priorités retenues par les auteurs du rapport comme ayant reçu le plus d’évidence scientifique dans la littérature. https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2612334/fr/faire-dire?xtmc=&xtcr=19

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